Les conséquences positives du placement de produit
Le placement de produit est une excellente ressource de financement pour
les réalisateurs et les productions cinématographiques qui bénéficient
ainsi de rentrées financières importantes facilitant le développement des
techniques de tournage modernes de plus en plus onéreuses.
Il permet aux annonceurs de bénéficier d’une notoriété conséquente et d’une
communication émotionnelle. Le placement de produits est un excellent moyen
pour lancer de nouveaux produits crédibilisé par l’utilisation d’acteurs
admirés par un grand nombre de spectateurs qui ne demanderont qu’à les
imiter.
Les conséquences négatives du placement de produit
Les œuvres cinématographiques deviennent de véritables catalogues
commerciaux :
Aujourd’hui pour assurer une campagne médiatique importante, les scénarios
sont modifiés pour intégrer au mieux les placements de produits, comme dans
Pearl Harbor (réal : M.Bay, 2001) par exemple où le sang des héros destiné
aux perfusions est recueilli dans des bouteilles Coca Cola. Ou encore, dans
Minority report (Steven Spielberg ; 2002), où l’on peut voir les marques
Gap, Guinness, Lexus, Pepsi, Aquafina ou encore American Express, qui pour
la première fois, jouent un rôle de premier plan sous la forme de panneaux
publicitaires futuristes qui interpellent le passant pour lui suggérer
l’acte d’achat.
Cette démarche a créer une forte polémique et de vives critiques. Le
réalisateur s’est défendu en soutenant qu’il avait voulu crédibiliser sa
vision du futur, car, en inventant de nouvelles marques, il aurait donné
une image factice de l’avenir.
La présence de placement de produit comparatif et réducteur pour les
marques concurrentes est aussi une de ses conséquences négatives, comme
dans le film Taxi (Luc Besson ; 1998) où les héros conduisent des voitures
de marques Peugeot et où les méchants sont au volant de Mercedes avec
lesquelles ils se ridiculisent.
La conséquence négative majeure est la subordination d’œuvres artistiques
pour des œuvres commerciales.
Les grands groupes américains ne privilégient que l’aspect rentable d’un
film plutôt que la production de grands chefs d’œuvre et participent ainsi
a la paupérisation des œuvres cinématographiques.