Il sera bien difficile aujourd’hui de trouver une personne qui n’ait pas assisté à un placement de produit en regardant un film. Qu’il s’agisse d’un ordinateur, d’une voiture ou encore d’une paire de chaussures, toutes les marques ont compris l’impact de leur présence dans un film qui attire plusieurs milliers de spectateurs. En plus de l’implication sur le long terme, voire très long terme (dvd, télévision, internet…), le placement de produit a cela de magnifique qu’il n’est pas perçu comme une pub, mais bien comme un élément du film, que notre subconscient seul imprime. Si bien d’ailleurs, que certaines marques iront jusqu’à proposer certains de leurs produits comme élément clé de superproductions. Explications…
« Super ce film, ça fait rêver… »
Qui n’a pas compris que dès l’apparition du cinéma la publicité a vu un nouveau terrain de jeu, risque un beau jour de comprendre que sa vie n’est qu’un catalogue de produits en tout genre. Mais ne soyons pas critiques, ce qui est à relever ici, est l’ingéniosité des publicitaires, qui pour augmenter les ventes de leur enseigne vont parfois très loin. On pourra sans trop d’hésitation citer Un amour de Coccinelle, qui en 1968 proposait au public de suivre les rocambolesques aventures d’une voiture à la volonté forte. Réel succès audiovisuel, ce film avait alors permis à la marque allemande Volkswagen de voir ses ventes augmenter considérablement sur la scène internationale. En effet, la popularité de la petite auto aux formes harmonieuses n’était jusque-là que très limitée. Conçue par Porsche à la demande du sinistrement connu Adolf Hitler, ses ventes n’avait jamais connu de réel essor.
« Le scénario était super, et les effets spéciaux aussi ! »
On pourra sans trop de honte avouer qu’il nous est arrivé d’acheter tel ou tel produit parce que nous l’avions vu dans un film. Du téléphone cellulaire Nokia de Néo (Matrix, 1999), aux chaussures de ville Converse de l’officier de police Del Spooner (joué par Will Smith, I,Robot, 2004), en passant par le produit alimentaire à base de Tomate de Heinz (Shining, 1980), de nombreux produits aujourd’hui devenus éléments du quotidien ont ainsi connu de réelles mises en avant et s’en félicitent non sans raison.
Et pour dire vrai, des films sans marques paraitraient aujourd’hui bien étranges. En effet, le monde actuel est un véritable patchwork de marques, comme auront su le relever avec beaucoup d’humour et d’ingéniosité le duo français du Studio H5 dans le court-métrage Logorama, sorti en 2009 et récompensé de deux Oscars.
Les marques ont encore devant elles de belles années à vivre, il ne nous reste donc plus qu’à prendre cela avec le sourire, en s’adonnant pourquoi pas à une partie de cache-cache qui pourra parfois surprendre, même les plus sceptiques d’entres nous !
Crédit photo : placementdeproduit